Une instruction qui met l’accent sur la préparation des femmes
pour le rôle d’épouse et de mère
Bella Marianthi
Introduction
Cette enquête a pour
but de montrer que l’instruction des femmes est influencée par leur statut
social, par les idées dominantes sur la «nature» et la «vocation» féminines, par
la perception de l’existence d’une frontière entre espace privé (foyer et vie
familiale) réservé à la femme et espace public (travail et vie sociale) réservé
à l’homme.
Les
caractéristiques différentes des deux genres impliquent l’attribution de rôles,
de droits et de devoirs distincts dans la société. La «faiblesse naturelle» de
la femme par rapport à l’homme, son rôle dans la perpétuation et la sauvegarde
de la race et l’importance donnée à la famille impliquent que la place de la
femme est au foyer. Alors, pendant tout le 19e siècle, la femme est assignée
à l’entretien de la maison et au soin des enfants, ne prend pas part à la vie sociale
et vit du revenu de son époux. Par contre, l’homme est
considéré comme un être autonome et indépendant participant activement à la vie
sociale, économique et politique du pays. La séparation entre foyer et travail
engendre des différences entre hommes et femmes dans plusieurs domaines et influence,
à un haut degré, leur instruction. Ainsi, la femme prend une instruction plutôt
symbolique visant à sa préparation pour le rôle d’épouse et de mère, tandis que
l’instruction de l’homme a un caractère économique et professionnel, constituant
un moyen pour la conquête de l’espace public et la création d’un meilleur
avenir.
Le changement de
la condition de la femme, l’amélioration et la modernisation de son instruction
dépendent du changement des conditions sociales, de l’évolution des mentalités
et des revendications féminines.